Augmentations de salaires : en 2023, le compte n’y est (toujours) pas !

EN TROIS ANS, HUIT ANS DE PERTE DE POUVOIR D’ACHAT !

En 2023, les travailleuses et les travailleurs ont continué à perdre en pouvoir d’achat. En effet, alors que l’Indice des Prix à la Consommation Harmonisé augmentait de 5,4% en moyenne en 2023, le salaire horaire de base des ouvriers et des employés n’a augmenté que de 4,3%, et le salaire mensuel de base de 3,9% !

L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) calculé selon les définitions d’Eurostat constitue un meilleur indicateur que l’Indice des Prix à la Consommation privilégié par l’Insee. L’IPCH prend en compte le prix net, alors que l’IPC prend en compte la totalité du prix du bien ou du service concerné, soit le prix brut. Les différences entre ces deux indicateurs sont importantes dans le domaine de la santé, par exemple, lorsque le remboursement de certaines dépenses de santé diminue, comme avec le doublement de la franchise sur les médicaments et les consultations médicales annoncé par Macron lors de la conférence de presse du 16 janvier 2024, cela n’augmente pas le prix brut et n’a donc pas d’effet sur l’IPC. En revanche, cela augmente le prix net payé par les ménages et est donc pris en compte dans le calcul de l’IPCH.

De plus, quand l’inflation ralentit, cela signifie que les prix continuent d’augmenter et ils le font à partir d’un niveau qui est désormais plus élevé. En comparant le niveau des salaires et des prix d’aujourd’hui à ce qu’ils étaient il y a trois ans, on peut faire apparaître les gains ou les pertes cumulées de pouvoir d’achat. Sur les trois dernières années, les travailleuses et les travailleurs ont perdu plus de 5 points de pouvoir d’achat !

À la fin de l’année 2023, le pouvoir d’achat du salaire mensuel de base est revenu à son niveau de fin 2012 ! En d’autres termes, les pertes de pouvoir d’achat qui ont eu lieu entre 2020 et 2023 ont complètement effacé les gains qui avait été faits entre 2012 et 2020, faisant ainsi disparaître 8 ans de progression salariale, et faisant revenir les travailleuses et les travailleurs 11 ans en arrière.

En supposant, par exemple, que la hausse des prix resterait aux environs des 3% en 2024 et 2025, il faudrait que les salaires augmentent de près de 5,5% par an en moyenne sur les deux prochaines années. Sans augmentation importante des salaires dès cette année, les pertes de pouvoir d’achat risquent bien d’être aggravées et durables.

La solution : un smic à 2000€ brut indexé automatiquement sur l’inflation ainsi qu’une augmentation de l’ensemble des salaires pour éviter que les grilles de salaires soient écrasées. Aucune grille dans le privé ou le public ne devant commencer en dessous du smic.

Rappel : Macron et le RN rejettent l’augmentation du smic et l’indexation des salaires sur l’inflation.

Pour aller plus loin, lire le mémo eco ci-joint

AUGMENTATIONS DE SALAIRES : EN 2023, LE COMPTE N’Y EST (TOUJOURS) PAS !
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