Groupe de travail ministériel sur la formation : le compte n’y est pas !

L’analyse des données fournies dans le bilan statistique révèle que les moyens alloués à la formation ont baissés deux fois plus vite que la baisse du nombre d’emplois dans notre ministère. Les cadres C, les femmes et les plus de cinquante ans sont ceux qui suivent, proportionnellement le moins de formation…. Il n’y a pas de hasard !

Le ministère et les directions, plutôt que d’annoncer des solutions concrètes, avancent toujours de très bonne raisons à ces mauvais chiffres : la baisse du nombre de formations obligatoires (déontologie, discrimination), l’existence de journées d’échanges hors formation (DGCCRF) l’absence de besoin exprimé etc...

La CGT a souligné l’importance des questions d’égalité entre les femmes et les hommes, (et plus largement celle des discriminations) dans l’accès aux formations et de leurs importances comme moment privilégiée pour les lutter contre les stéréotypes et les comportements discriminatoires.

Pour la CGT, il faut trouver des solutions concrètes aux obstacles identifiés : organiser les formations au plus près des lieux de travail et de vie, prendre en charge l’intégralité des frais engagés (par des avances), fournir des prestations sociales de qualités dans les écoles (logement, restauration, crèches...), mais aussi adapter les calendriers des formations au calendrier scolaire et au temps partiel, rendre accessibles les écoles, et les formations, quel que soit le handicap, remplacer les collègues en formation, organiser des sessions dans les centres de formation d’une autre direction du ministère pour améliorer la proximité etc...

Concernant l’apprentissage et le service civique, nous avons rappelé que l’apprentissage est une formation diplômante qui doit être suivie par un maître de stage dont le rôle est l’accompagnement de l’apprenti, en lien avec le centre de formation est essentiel, que la question de la confidentialité des données et de nos processus de travail doit être garantie.

Ni les apprentis, ni les jeunes en service civique ne doivent accomplir de missions normalement dévolues à un fonctionnaire ou agent public. Or, ce n’est pas le cas, et singulièrement à la DGFIP. Le positionnement des jeunes « service civique », en pré-accueil ou en intervenants extérieurs sur la fiscalité rend impossible le respect de cette règle réaffirmée par l’agence du service civique.

En effet, ces deux tâches placent ces jeunes en position de représenter l’administration vis-à-vis de l’extérieur. On ne peut pas demander aux citoyens venant dans nos accueil de faire la distinction entre un jeune en service civique, un agent titulaire, un vacataire etc... Les études le montrent, les jeunes en service civique et la CGT veulent la même chose : des recrutements de jeunes par concours pour venir accomplir les missions qui répondent aux besoins.

La mise en œuvre du Compte personnelle de formation (CPF), par voie d’ordonnance est une nouvelle fois un déni de démocratie. Dès le 1er janvier 2017, il reproduira les travers du Droit individuel à la formation (DIF), droit nié par les directions qui n’y voient que perte de temps pour le service.

Pour la CGT, le CPF doit, dans le cadre d’un nouveau statut du travail salarié, être un droit nouveau, opposable, libre sur le choix de la formation (sinon ce n’est plus personnel) et pris en charge intégralement par l’administration (frais, temps de travail, temps de trajet etc...).

Le ministère a annoncé l’ouverture d’un cycle de discussion sur la mise en œuvre du CPF, et plus généralement sur la formation au ministère. La CGT est force de proposition et vous tiendra régulièrement informé de l’avancé de ces discussions.

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