Réformes de l’état : Bercy reste le bras armé et le cœur de cible

Le Premier ministre a annoncé début avril que le projet de loi concernant la 3e phase de décentralisation serait divisé en 3 textes. Le premier volet est étudié au Sénat à partir du 30 mai. Le calendrier n’est pas encore connu pour les volets suivants.

Pour la CGT, cet acte III de la décentralisation, en lien avec la MAP (Modernisation de l’action publique), vise à adapter « l’organisation institutionnelle » de notre pays à la « compétition » européenne et mondiale.

Il s’agit d’une nouvelle phase de transformation de la puissance publique pour en faire un outil susceptible de répondre aux exigences toujours plus grandes de la rentabilité du capital.

Dans le même temps, la réduction dogmatique des dépenses publiques conduit à une dégradation du maillage territorial, de la qualité des services publics et des conditions de travail des agents.

A Bercy, les programmes ministériels de modernisation et de simplification (PMMS) procèdent bel et bien à une réorganisation généralisée des missions, de l’organisation territoriale des administrations, des moyens alloués aux directions générales et aux ministères.

Pour nombre de directions ce sont les même logiques à l’œuvre :

  • une profonde évolution des missions et de leurs conditions de mise en œuvre,
  • une modification profonde des processus et des conditions de travail,
  • une nouvelle vague de suppressions d’emplois et de diminution des crédits alloués.

Cette nouvelle phase de la réforme de l’État s’inscrit de manière cohérente avec les réformes régressives des systèmes de sécurité et de protection sociale mais aussi de la législation relative au droit du travail comme de l’Accord national interprofessionnel sur l’emploi, aujourd’hui transposé dans la Loi.

À l’opposé de telles évolutions, la CGT porte toute une série de propositions et de revendications visant à faire des Finances, des administrations et des ministères constitutifs de Bercy, de véritables outils au service de la construction d’un nouvel ordre public économique et social assurant la satisfaction des besoins sociaux, un travail pour toutes et tous, une véritable sécurité sociale professionnelle, un développement humain durable, etc.

La fédération des Finances CGT appelle les agents des Finances à apporter toute leur contribution à la construction des rapports de forces les plus unitaires possibles pour imposer d’autres choix.

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