Réforme territoriale et nouvelles régions : Silence, on liquide !

Fin de l’insoutenable suspense le dernier jour de juillet : le gouvernement annonce ses choix pour les nouvelles capitales régionales .
Montpellier pleure , Toulouse rit , quelques barons locaux applaudissent, d’autres se déchirent et promettent l’apocalypse.

Loin de cette agitation nombrilistique les agents des finances publiques sont inquiets. Ils sont inquiets au même titre que leurs collègues des autres administrations ou établissements financiers qui, pour ceux en poste dans les deux anciennes capitales régionales vont sans doute voir une partie de leurs attributions, de leurs emplois transférés vers la ville élue et connaître une modification de leur mode de travail et sans doute de vie. Quant à ceux travaillant dans les directions départementales, et à l’intérieur de celles ci dans des petites structures, telles les trésoreries rurales, ils ne savent pas du tout à quelle sauce il vont être mangés. Ils sont juste certains d’être mangés !
Mais aujourd’hui, personne ne semble rien savoir, ni dans les cabinets, ni dans les directions. Méconnaissance ou omerta ? On aurait tendance à pencher pour la deuxième hypothèse.

Le 23 juillet à Toulouse :
Afin d’être un peu plus éclairées sur le sujet, mais aussi pour porter les revendications multiples des personnels, les sections CGT des finances publiques du Languedoc Roussillon et de Midi Pyrénées, représentant plus de 10 directions ont décidé d’aller à la rencontre du directeur général, en la personne de sa déléguée, puisqu’aux finances ce haut personnage a des représentants ou porte parole sur tout le territoire ( Sud Pyrénées dans le sud, la fusion est en quelque sorte faite depuis longtemps et le nom de la grande région déjà trouvé, trop fort !!).
La démarche stratégique (ne pas sourire, ça s’appelle comme ça) de la direction générale des finances publiques devait apporter un éclairage sur les trois ans à venir, mais voilà, trois ans, c’est long, on ne sait pas ce qui peut se passer, donc on ergote, on bricole, de trois on passe à un an, mais sans garantie, et finalement....on se tait, rien ne sort ni à très court, ni à un tout petit peu moins court terme.

Désolée, rien à dire :
La déléguée inter-régionale, la voix et les yeux donc, du directeur général n’a qu’un rôle fonctionnel, ne décide rien, ne sait rien, ne peut rien imposer à ses directeurs, ne semble à ses dire n’avoir aucune prise ni autorité sur eux et voilà, circulez, y’a rien à voir......
Pourtant, les représentants CGT du Tarn, des Hautes Pyrénées, de l’Aude, de la Haute Garonne, du Gard, de l’Hérault n’arrivaient pas les mains vides, les questions ont fusé, fermetures programmées de trésoreries (4 à 5 en moyenne en 2015 par département), réorganisations immobilières, restructurations à l’emporte pièce, dématérialisation partout, y compris là ou il y a tout juste l’electricité (?!), à tout cela, écoute polie, mais juré, la main sur le cœur, on ne sait rien, sinon vous pensez bien, on vous le dirait !

La température ne monte pas que dans les bureaux !
Pourtant, sur le terrain, dans les services, personne ne peut croire qu’il n’y a aucun plan d’ensemble établi, dispatché et suivi dans les différentes directions, chacune avec son profil.......
Personne n’est dupe donc, et, entre fermeture hebdomadaire des services, postes vacants et non pourvus, restructurations à la hache, travaux immobiliers à l’emporte pièce, la colère gronde dans la chaleur des immeubles ; la délégation à Toulouse est bien rafraîchie, merci !.

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