Les élections sociales 2005 (délégués du personnel et comités ’établissement) marquent une nette accélération de la progression de la CGT, qui fait suite à l’événement historique qu’àa été la fusion entre la CGT et la CFDT.

Cette progression permet à la CGT d’avoir des délégués du personnel dans la plupart des régions et des directions générales du siège.

L’arrivée de nouveaux militants a renforcé la représentativité de la CGT, notamment dans le réseau de succursales, et lui a permis, pour la première fois, de présenter des listes dans 25 CE sur 26. Le score obtenu (+ 5,7 points de pourcentage) témoigne de l’adhésion du personnel à la démarche de recomposition amorcée avec les camarades issus de la CFDT, même si le SNABF-Solidaires profite également un peu du phénomène et si la CFDT conserve des points d’ancrage dans deux régions.

Au total, la CGT confirme de très loin sa première place dans les centres industriels (54,8%) ; elle réduit fortement l’écart avec le SNABF au siège, progressant de 20,6% à 27,4%, et passe de la cinquième à la deuxième place dans le réseau (15,2%).

Deuxième syndicat en voix depuis 2001, la CGT le devient également en nombre d’élus. Ces résultats modifient très sensiblement le paysage syndical à la Banque de France. Devenue ces dernières années, « le plus grand des petits syndicats », la CGT est désormais « le plus petit des deux grands » aux côtés du SNABF, creusant l’écart avec les cinq autres organisations.

Ces élections constituent une étape importante dans la construction de la nouvelle force syndicale nécessaire pour faire face aux défis des prochaines années. Elles confortent la dynamique mise en oeuvre depuis quelques mois et dont une prochaine étape sera le « congrès de fusion » en juin 2005. Mais elles ouvrent aussi de nouveaux espaces de syndicalisation pour la CGT.