Le billet de banque, une relique du passé ?
Le 7 juin à Vic le Comte (63), la Cgt de la Banque De France a organisé une Conférence-débat sur l’avenir du billet de banque.
Au moment où le rapport CAP 2022 dévoile une proposition gouvernementale intitulée « vers une société sans cash », la CGT a souhaité soumettre des éléments au débat.
Élus, économistes, représentants de salariés de la filière fiduciaire, syndicalistes européens, experts... ont répondu nombreux à cette invitation.
Pourquoi cette croisade contre le « cash » ?
Si le billet est à ce point dans le viseur des banques commerciales et de ceux représentant leurs intérêts, c’est non seulement parce que son usage leur coûte – sa distribution ou son stockage sont à leurs frais – mais aussi parce qu’elles perçoivent des revenus sur les autres moyens de paiement.
En effet, outre les frais directement facturés pour la mise à disposition d’une carte, d’un terminal de paiement pour le commerçant, ou de fonctionnalités spécifiques sur une appli mobile, la traçabilité est également une source de revenus.
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Sans même entrer dans les débats sur l’atteinte à la vie privée que peuvent constituer la conservation de données concernant nos habitudes de consommation ou nos allées et venues, ces données peuvent être exploitées ou revendues à des partenaires commerciaux.
L’enjeu est donc bien la privatisation de la monnaie et sa captation au profit des actionnaires.
Leur victoire est-elle inéluctable ? Bien sûr que non !
Au-delà de l’usage du billet, c’est bien la question d’un contrôle public des moyens de paiement qu’il faut poser.