Le pillage archéologique, l’autre visage de la guerre en Syrie.

Les services douaniers roisséens ont saisi le 20 septembre, deux bas-reliefs datant du XIV ou XV ème siècle, originaires de la vallée de l’Euphrate.Une saisie exceptionnelle, qui relance l’inquiétude sur le patrimoine syrien détruit, pillé et utilisé pour financer le terrorisme.

En effet, bien que le Directeur Générale des Antiquités et des Musées de Syrie, le Docteur Abdulkarim assure que plus de 300000 objets de patrimoine ont été mis à l’abri à Damas, on dénombre aujourd’hui plus de 900 monuments ou sites archéologiques touchés, abîmés ou détruits en Syrie depuis le début du conflit.

Et à travers ces destructions c’est toute la question des trafics qui se pose et qui inquiète l’UNESCO Selon Edouard Planche, chargé du programme de lutte contre le trafic illicite des biens culturels de l’organisation “ on n’a pas vu de pillage aussi important depuis la seconde guerre mondiale”. Des pillages qui ont des spécificités propres au conflit syrien : d’une part ils servent d’outils de propagande à Daesh mais aussi à financer cette organisation terroriste qui pour l’année 2015 en aurait tiré profit à hauteur de 6 à 8 milliards de dollars.

Un double enjeu pour les services douaniers donc : la préservation d’un patrimoine qui est la mémoire et l’identité d’un peuple, et la lutte contre le financement des organisations terroristes.

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