Mardi 24 mai 2016, la fédération des Finances a organisée à Lille une journée d’étude sur le thème « Risques psycho-sociaux : quelle action syndicale ? ».

Une quinzaine de camarades de différents services des Finances publiques, de la Douane et de l’Insee ont pu échanger à partir de la manière dont ils ont vécus des évènements dramatiques telles que des agressions, des conflits entre collègues, des situations d’épuisement professionnel, des tentatives de suicides, ou suicides de collègues.

Si les facteurs de cette progression de la souffrance au travail sont bien identifiés : suppressions d’emplois, réorganisations à un rythme effréné, méthodes d’organisation du travail, manque de moyens et de soutien tout autant que les responsabilités politiques, tout le monde convient que ces situations interrogent nos pratiques syndicales.

Tout d’abord, a été mis en évidence le besoin de se protéger et de développer des moyens de protection des collègues en souffrance, mais aussi des militants confrontés à recevoir ces collègues.

Eviter l’isolement, favoriser l’expression sur le travail et le débat collectif sur le travail, constituent des pistes d’action syndicale. Il s’agit de mettre en débat ces questions dans les commissions exécutives, en heure mensuelle d’information, et tout faire pour que les collègues se réapproprient leur travail et leurs missions. La réaction collective est souvent la plus efficace, à la fois pour gagner et pour protéger les collègues et les militants.

La nécessité d’une sensibilisation aux différents outils et interlocuteurs en matière de santé au travail a aussi été soulignée. Dans ce sens, la Fédération a présenté un outil qui sera à disposition des syndiqués à la rentrée : un carnet d’informations de nos droits avec des conseils pour mieux se défendre et agir ensemble. Cela devrait permettre d’engager partout le débat.