L’Eco en été N°3 /Prélever pour socialiser, c’est obligatoire !

Tout l’été, retrouvez une sélection de mémos et notes du pôle éco de la CGT.

À la suite des nouveaux projets de loi de finances qui viennent acter le budget de l’État et de la Sécurité sociale, les libéraux se réjouissent de nouvelles baisses d’impôt tout en avançant qu’il reste du chemin à faire pour que la France ne soit plus un « enfer fiscal ». Le taux de prélèvement obligatoire s’élève ainsi en France à 47% pour 2021. Ce chiffre qui peut paraître important ne donne en réalité que très peu d’informations.

1. Le taux de prélèvement obligatoire, un indicateur discutable

Le chiffre utilisé comme une référence porte sur le taux de prélèvement obligatoire en % du PIB. Les comparaisons internationales à propos de cet indicateur sont vues comme l’alpha et l’oméga pour quantifier la « pression fiscale ». L’heure est aux réjouissances pour les libéraux puisque la France se rapproche de ses
voisins européens et voit son taux de prélèvements obligatoires en baisse en 2021 par rapport à 2017, passant de 48,3% du PIB à 47%. On ne parle pas de l’année 2020 qui ne peut être utilisée comme référence au vu de ses particularités (réductions d’impôts, chute du PIB, subventions énormes, etc.).
Par nature les prélèvements obligatoires (PO) déplaisent aux libéraux et libertaires du fait de leur caractère obligatoire et par la logique collective et solidaire qui les sous-tendent. Ils estiment également que réduire les PO permettrait de rendre du « pouvoir d’achat » aux ménages, ce qui est totalement illusoire.
Supprimer les cotisations, un gain de pouvoir d’achat ?
Par exemple ; imaginons que l’on supprime totalement les cotisations retraites. Nous devrions donc également supprimer les pensions versées qui ne sont que la contrepartie de ces cotisations. Certes dans un premier temps les salarié-e-s recevraient un salaire net plus élevé. Mais ils devraient épargner chaque mois une partie de ce salaire net pour se constituer eux-mêmes une retraite. Même s’il n’y a pas de contrainte « collective », chaque salarié·e s’auto-contraint en sachant que se constituer une retraite est indispensable.
On passe donc d’une contrainte sociale à de l’auto-contrainte individuelle, avec tous les effets pervers que cela peut avoir. Un ménage modeste devrait alors arbitrer entre finir le mois dignement ou bien épargner pour sa retraite. Ce type d’arbitrage est tout simplement insupportable. Un système de retraite solidaire et socialisé permet d’éviter cela.

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Mémo éco - Prélever pour socialiser c’est obligatoire
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