L’Eco en été N°2 /Le mirage de la grande démission
Tout l’été, retrouvez une sélection de mémo et note du pôle éco de la CGT.
Dans la droite lignée des discussions autour des « emplois vacants », patronat et dirigeants s’insurgent contre
un supposé phénomène de « grande démission », phénomène discutable tant du point de vue quantitatif que
qualitatif. Comment souvent, les dirigeants font porter le chapeau aux salariés, et utilisent ce prétexte pour
justifier un nouveau tour de vis en matière de minimas sociaux et autres allocations.
1. Un niveau de démissions élevé, mais ni inédit ni anormal
S’il est vrai que le niveau actuel de démission est élevé (avec 523 000 démissions enregistrées au T2 2022), la situation est loin d’être inédite. En effet, ce niveau ne dépasse que légèrement celui atteint en 2008 (voir figure 1).
Ensuite, lorsqu’on rapporte le nombre de démissions au nombre de salariés, le
phénomène reste même en deçà des pics observés au début des années 2000 ou en 2008.
Mais surtout, comme l’indique l’Insee, ce pic est tout à fait normal dans le contexte actuel, dans la mesure où les périodes de reprise d’activité (ici la sortie du Covid) s’accompagnent généralement de nouvelles opportunités d’emploi qui incitent à démissionner, tirant le taux de démission à la hausse.
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